
Miscellanées
Les nouvelles qui ne s'intègrent à aucun univers cohérent.
Brûler son nom avec les Klazkyi
Une autre nouvelle Le Guinesque, écrite au moment où je me demandais de quelle manière me débarrasser de mon deadname et par quoi le remplacer. La personnage principale est une botaniste qui étudie cette planète de mangroves.
Mes ami-es ont tendance à dire que c'est leur préférée, même si je suis en désaccord.
Et un jour, je referai la couverture.
Une Amitié
Cette nouvelle faisait à l'origine partie d'un cycle, qui se centrait sur la symbiose entre un groupe d'humain (des exilés galactiques, au moment de cette histoire) et les Ksih, des sortes de scarabées/ chats du désert. J'ai abandonné l'idée d'en faire un ensemble cohérent, et il reste cette nouvelle, illustrée par mon amoureuxe.
Le worldbuilding vient de Dune; le cœur émotionnel de l'histoire tourne autour d'une femme trans qui rate, la faute à personne, son occasion de transitionner, et qui doit se réconcilier avec ça. Les thèmes antispécistes sont aussi présents.
Un autre fragment de ce cycle est paru dans Gastronomie du Futur, d'ici, d'ailleurs et d'autre part, anthologie éditée par Pierre Gévart, aux éditions Arkuiris, en 2020.
Dans la Brume
C'est une des histoires les plus drôles et les plus désespérées que j'ai écrites, et aussi une des seules qui relève plus du fantastique, ou de l'anticipation. Il y a un peu du ton caustique de Torrey Peters, un peu de l'écriture punk de Lizzie Crowdaggers (en beaucoup moins bien que les deux).
Je vous laisse découvrir, mais ne commencez pas par cette nouvelle svp.
Promenade orbitale
J'ai écrit cette nouvelle pour l'anthologie Transfem #3, dont le thème était "Nos futurs", et j'ai beaucoup profité des commentaires de toutes les autrices qui se sont données la peine de me relire. La devise de cette série d'anthologie d'écrits transfem est "écrire pour les sœurs", et je me suis efforcée d'y rester le plus fidèle. En la relisant et en la comparant aux autres nouvelles de l'anthologie, je me suis rendue compte que le thème de "la commu trans survit par sororité dans un monde postapo fasciste" était un peu banal, en plus d'être défaitiste; mais la nouvelle continue de me plaire. Les premières lignes:
" Quand Kathrine manœuvrait le recycleur dans le Cimetière, son casque s’emplissait de statique. Les micro-débris heurtaient le bouclier magnétique en faisant trembler la charpente du véhicule ; elle en sentait les vibrations le long de sa colonne vertébrale.
Sous les rayons directs du soleil, les vestiges délabrés des anciennes stations spatiales brillaient d’une lumière d’os, comme si des léviathans étaient venus mourir et laisser leurs fossiles dériver dans l’orbite de la vieille Terre. De loin, elle et son recycleur devaient ressembler à une mouche méticuleuse nettoyant les rebuts.
Parfois, Kathrine activait le pilotage automatique et dérivait avec eux. Elle dérobait ces quelques minutes pour pouvoir regarder les étoiles. Derrière les carcasses métalliques des anciennes constructions humaines, elles lui semblaient mille fois plus vivantes et pleines de promesses."
Vous pouvez trouver l'ensemble de l'anthologie ici. Si vous aimez ce que vous lisez, je vous encourage à lire les deux recueils précédents ("Ecrire pour les Soeurs" et "La violence en nous") et à donner à la cagnotte. Le travail de relecture des textes est fait avec un sérieux et une implication que je n'ai jamais vu chez les éditeur-es pro, et elles méritent vraiment de pouvoir un jour se rémunérer un jour.
