
La Bibliothèque
Deux histoires situées dans le même univers, centrées sur la Bibliothèque, un organisme qui réunit les connaissances à l'échelle galactique. Elles sont très inspirées par les nouvelles d'Ursula Le Guin, notamment celles du Cycle de Hain ou les histoires que l'on trouve dans The Birthday of the World. Pour l'instant, je n'ai pas le projet de revenir dans cet univers, mais il est suffisamment vague pour être un jour, peut-être, intégré à une saga plus vaste.
Un petit, tout petit Bout de Protestation
Parmi les nouvelles dont je suis assez fière pour les partager, c'est la plus ancienne, et j'ai d'excellents souvenirs de son écriture. Elle parle de différents arrangements familiaux, et de la liberté qu'on a de les choisir ou non. Voici les premières lignes:
"Je m'appelle Mrreko ; j’appartiens à l’essaim 229. Les autres membres de mon essaim sont Mnel, Malk, Maaz, Mariel, Ménalde, Munast, Méllial, Malamni, Maryam, Mar'dan, et Méno. Méno est notre State. Au cours de ma vie, j’ai rencontré de nombreux autres types d’essaims. Certains s’appelaient des familles ou des sedoretus, d’autres des tribus ou des clans, d’autres des vols, des troupeaux, des meutes ; et, parce que j’ai eu de la chance au cours de ma carrière, j’ai fait partie de l’un d’entre eux. C’était une quintiade, sur le monde venteux de Ktach. Mais aujourd’hui je voudrais parler de mon essaim, car c’est la cellule que j’ai connue pendant les dix-sept premières années de ma vie, et que ce sont eux et elles, les membres de mon essaim, qui ont tissé mon âme."
Un jour, promis, je refais la couverture.
Nouvelle initialement publiée dans Réalités: vol. III, anthologie dirigée par Tesch Garizaki, éd. Realities Inc., 2018.

Pas Touche, Perséphone
Une histoire plus récente, qui garde le même type d'exploration que l'autre, et l'ansible télépathique, mais cette fois on a des méduses du ciel et des zeppelins en plus, et on est sur des thèmes plus antispécistes.
Un passage représentatif:
"L’objet d’étude en question avait été classé par Mank lui-même dans un nouveau genre – caelimedusae, les méduses atmosphériques – dont il était le seul représentant. Nous ne savions pas encore si ce genre devait être divisé en plusieurs espèces – nous ne savions pas grand-chose, à vrai dire. Méthode reproductive, inconnue. Méthode nutritive, inconnue. Même l’appartenance au règne animal était incertaine. Le mieux que mon dossier contienne était des images prises à la volée – les méduses apparaissaient comme de larges taches aériennes, les plus grandes d’un rayon de 500 mètres. Elles étaient translucides ; les photos les plus claires étaient prises dans les nuages, où une percée de forme à peu près circulaire permettait de les distinguer. Vers le centre, un reflet bleuté qui était, peut-être, un sac à organe."
